Imin’Ifri, c’est le pont naturel. D’après les géologues, ce pont est la résultante du dépôt de calcaire engendré par le déversement de l’eau des deux versants en face de l’oued, et ce, sur plusieurs millions d’années. Ces dépôts ont d’abord tapissé les rebords des deux versants, créant ainsi deux socles solides ou piliers sur lesquels des néoformations calcaires se sont déposées, pour réaliser en fin de compte une lame de continuité, ou arche.
Imin’Ifri est surtout le lieu de résurgence des sources étalées çà et là sur une trentaine de mètres, dans le lit de l’oued que jonchent une multitude de monolithes, lesquels délimitent, par endroits, des nappes d’eau légèrement profondes et limpides : lieu de prédilection pour les baignades.
Les baigneurs, après quelques instants passés dans l’eau fraiche, s’exposent au soleil sur les pierres lisses. Ce sont les crues de l’oued qui façonnent ces flaques en guise de piscine de fortune. L’une des flaques est délimitée à dessein par de grosses pierres attenantes les unes aux autres, destinées à recevoir une clientèle particulière. Il s’agit du sanctuaire du Saint Sidi Mhasser. Ce saint a donné son nom à l’oued.
Imin’Ifri est donc le seul centre estival de la région. Les gens s’y rendent, quand la canicule sévit dans la ville et les villages avoisinants, pour se rafraîchir dans les flaques d’eau de l’oued, lesquelles ont été approfondies par les crues antérieures. L’eau est tellement fraîche que le baigneur ne s’y trempe que quelques minutes pour aller s’étaler sur les monolithes avoisinants implantés dans le lit de l’oued. Certains, plus organisés, se rendent dans ce site en famille, dressent une tente de fortune, où on passe du bon temps pendant que la marmite fume sur son feu de bois.
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